Viols par plus de 200 Pakistanais

Plus de 1.000 jeunes filles ont été victimes d'un réseau de pédophiles originaires du sous-continent indien, notamment pakistanais…

... Maintenant que vingt criminels sont en prison, le temps est donc venu, relate le Yorkshire Post, de livrer le récit de ce nouveau drame....


Des viols collectifs ont eu lieu dans une vingtaine de villes au moins aux quatre coins de la Grande-Bretagne. 

On ne peut pas parler d'un réseau limité géographiquement puisque 300 à 500 km séparent parfois certaines villes. 

Ces réseaux impliquent au minimum 200 violeurs.
Concernant l'affaire de la petite Charlène, plusieurs années après, aucun média de masse français n'en a parlé à ce jour. Pourtant, on ne peut pas dire que l'information n'est pas arrivée jusqu'à eux car les médias anglais l'ont relayé sans retenue: 

https://www.telegraph.co.uk/news/2017/08/01/charlene-downes-murder-breakthrough-man-51-arrested-decade-teenager/

BBCThe TelegraphThe TimesThe Sun ou The Independent.


Le précédent de Telford : un silence coupable et dévastateur



La dernière affaire de ce type s'est produite à Telford, près de Birmingham. Dans une longue enquête, parue en mars dernier, le Sunday Mirror a montré que près de 1.000 jeunes filles issues de la classe ouvrière blanche de cette ville ont été victimes d'un réseau de pédophiles originaires du sous-continent indien… et que des institutions comme le conseil local de la ville, alertées à plusieurs reprises, ont presque systématiquement minoré les faits par crainte d'être accusées de racisme. La police aurait refusé cinq fois d'ouvrir une enquête, finalement mise en oeuvre grâce aux multiples signalements de Lucy Allan, députée conservatrice élue en 2015 à Telford. La question est d'autant plus problématique que d'après l'élue tory, "l'existence des gangs [de pédophiles] est liée à la culture pakistanaise", une assertion confirmée en mars dernier par une enquête de The Independent montrant que les agresseurs pakistanais de Rotheram étaient persuadés que leurs sévices avaient un sens religieux - ils récitaient notamment des sourates du Coran lorsqu'ils battaient leurs victimes. L'omerta autour de Telford a été policière et politique, mais également médiatique : de grands quotidiens comme le Times et le Guardian ont fort timidement relaté les faits, pourtant choquants, en pleine période #MeeToo ! En France, L'Obs a carrément choisi d'angler son traitement de l'affaire de Telford sur un scandale qui "fait le miel de la fachosphère" et "réactive clichés et fantasmes xénophobes"...

On comprend mieux pourquoi l'affaire d'Huddersfield, révélée ce vendredi 19 octobre par la presse britannique, avait de quoi alimenter les accusations d'omerta : l'expérience dramatique et récente de Telford, ainsi que le silence médiatique imposé cette-fois ci par la justice dans les procès du gang d'Huddersfield, incitaient à l'inquiétude. D'autant qu'un militant d'extrême droite, Stephen Yaxley-Lennon, plus connu sous le pseudonyme de Tommy Robinson, a tenté d'instrumentaliser les restrictions imposées par le tribunal de Leeds. Ce trentenaire, fondateur de l'organisation extrémiste English Defence League (Ligue de défense anglaise), a tenu un Facebook Live consacré au procès du gang d'Huddersfield en mai dernier, brisant la loi du silence. Il a été aussitôt arrêté et conduit devant un juge dans les heures qui ont suivi, avant d'être condamné à 13 mois de prison pour outrage à la justice. Pour ne rien arranger, la justice a imposé un embargo médiatique sur l'incarcération de Robinson… Mais la nouvelle s'est diffusée auprès de ses sympathisants et des manifestations à Leeds ainsi que devant Downing Street se sont tenues.

Pourquoi la justice a interdit la publicité du procès de Leeds ?


Finalement, l'ensemble du scandale d'Huddersfield et de ses répercussions a été révélé en bloc ce vendredi. Mais cette fois-ci, le délai entre les événements et le moment où ils ont été rendus publics n'est pas imputable à un silence coupable des médias et des institutions. En effet, la cour de Leeds a pris dès janvier dernier la décision d'imposer une "reporting restriction" (qu'on pourrait traduire par "interdiction de publier"), pour des motifs fréquemment invoqués dans le monde de la justice anglo-saxonne. Un acte de 1981 autorise en effet les juges britanniques à "reporter la publication de tout article relatant une procédure judiciaire", la durée de l'embargo pouvant s'étendre "aussi longtemps que la cour estime nécessaire d'éviter un risque important de porter préjudice à l'administration de la justice." La jurisprudence, inscrite dans un rapport du Judicial College datant de juin 2014, précise que "la règle générale est que l'administration de la justice soit effectuée en public", et que "les médias doivent pouvoir relayer les procédures pleinement et en temps réel". Mais ce principe, totalement inconnu en France, souffre quelques exceptions.

Il en existe deux principales : la première est d'éviter qu'une couverture trop médiatique trop sensationnaliste, dans un sens ou dans l'autre, n'influence excessivement les jurés. Une problématique particulièrement concrète au pays des tabloïds et des unes tapageuses. C'est cette raison qui a été invoquée par le tribunal de Leeds, relate le Yorkshire Post : "Il y avait tellement de prévenus accusés d'avoir commis des abus sexuels qu'ils ne pouvaient pas être tous entendus lors d'un même procès. En conséquence, la cour a imposé de strictes restrictions de publication sur les premiers procès, dans le but de s'assurer que les jurés des procès suivants ne seraient pas influencés par la couverture médiatique." Le deuxième motif justifiant ce black-out médiatique découle du premier : il consiste à éviter de donner des arguments supplémentaires à la défense des accusés, qui pourrait se saisir du traitement médiatique pour contester le caractère équitable du procès et décrédibiliser la décision de justice.



Dans le cas du scandale d'Huddersfield, ce sont bien ces motifs, avancés dès les débuts de la procédure judiciaire, qui ont été mis en avant par la justice. La presse , depuis la fin de l'embargo, publie d'ailleurs de nombreux papiers sur l'affaire. Le Yorkshire Post a notamment fait paraître un éditorial condamnant l'attitude du militant d'extrême droite Tommy Robinson, estimant que celui-ci "doit des excuses aux victimes du gang" : "Sa ligne était que les journaux comme le Yorkshire Post étaient trop effrayés de dire la vérité car les criminels sont tous des hommes asiatiques, écrit le quotidien local. Maintenant que les restrictions de publication sont levées, la vérité est révélée : Yaxley-Lennon (Tommy Robinson, ndlr) a placé sa notoriété personnelle devant toute pensée pour les seules personnes qui comptent dans cette affaire ; les victimes." 

Maintenant que les vingt criminels sont en prison, le temps est donc venu, relate le Yorkshire Post, de livrer le récit de ce nouveau drame.

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